Saint-Imier

Anc. Collégiale St-Imier

Anc. Collégiale St-Imier

L’ancienne collégiale de St-Imier est un important édifice ottonique tardif remontant au début du 11e siècle. Entre 1925 et 1930, Louis Bueche procède à une rénovation intégrale. Il s’agit d’une basilique à trois nefs avec un transept bas, peu saillant et un groupe de trois absides. L’extérieur n’est pas orné. Dans le narthex de la tour à voûte croisée, on trouve des chapiteaux de style roman tardif à feuillages ou décorés de têtes. Les pendentifs de la voûte d’arêtes sont recouverts de peintures gothiques tardives représentant les évangélistes.

Année de construction | 11. Jh.

Architecte |

Communauté politique | Saint-Imier

Paroisse | Saint-Imier

Site web

Adresse | Place du Marché 10

Coordonnées | 47.152597, 6.996846

Google Maps | Swisstopo

Heures d'ouverture |
Mo-So 8-18 Uhr

L'histoire de la collégiale est intimement liée à celle du chapitre collégial voué au culte des reliques de saint Imier. Himerius (Imier), qui a donné son nom au village, aurait vécu au VIIè siècle. De filiation noble et originaire de Lugnez en Ajoie, la légende lui attribue une conversion vers un vie entièrement vouée à Dieu. Après une première tentative d'implantation infructueuse et un séjour à Jérusalem, Imier serait retourné dans la vallée et aurait imploré Dieu de lui faire découvrir une source. Le miracle s'étant produit, Imier décida de s'y installer définitivement. Il y constuira plus tard un oratoire dédié à saint Martin. Auréolé de sainteté de son vivant déjà - il accomplit notamment le miracle de rendre la parole à un muet - Imier sera vénéré après sa mort et on attribuera à son corps de nombreuses guérisons miraculeuses.

Sans qu'il soit possible d'en apporter la preuve irréfutable, l'existence d'un religieux du nom d'Imier, vivant au VIIe siècle est tenue pour plausible. Il s'agirait du premier évangélisateur de l'Erguël. La tombe présumée du saint deviendra un lieu de pèlerinage entretenu par les moines. On la situe près de l'actuelle tour Saint-Martin. Des fouilles archéologiques (1986 -1987) ont prouvé une occupation religieuse des lieux ininterrompue pendant presque mille deux cents ans, soit du VIIe au XIXe siècles. La collégiale a été elle édifiée sur la place du Marché. Construction du premier art roman, datant vraisemblablement du XIe siècle, elle a abrité jusqu'à la réforme les reliques attribuées à Imier. Elle a été bâtie selon un plan dont les lignes originelles n'ont subi que très peu de modifications, même si le bâtiment a subi un grave incendie en 1512.

Située au centre de l'abside, la fresque du Christ en gloire (début XIIIè siècle) a été révélée au cours de la restauration de 1927-1930. Les fresques représentant les quatre évangélistes sont postérieures à l'incendie de 1512: Matthieu (homme), Marc (lion), Luc (boeuf), Jean (aigle).

  • Guide artistique de la Suisse, Berne, Société d’histoire de l’art en Suisse, 2005-2012, Tome 4a, p. 120-121.; Beuchat, Anne, Catherine Krüttli et al., La Collégiale de Saint-Imier, Saint-Imier: Paroisse réformée, 1997 (kann in der Kirche erworben werden).
  • Reymond, Bernard, Temples de Suisse romande. À la découverte d'un patrimoine, Yens s./Morges: Editions Cabédita, 1997, S. 46-49.
  • Saurer, Jean-Michel, Les églises romanes de St-Imier. Kanton Bern [Schweizerische Kunstführer GSK, 67], Bern: Gesellschaft für Schweizerische Kunstgeschichte GSK, 1965.
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